Enquête commandée par Val’hor Concepteurs-paysagistes : les chiffres clés de 2020
Val’hor a dévoilé à la mi-avril les résultats d’une enquête Xerfi Specific réalisée à sa demande avec l’appui de FranceAgriMer, concernant les concepteurs-paysagistes. L’occasion d’en savoir plus sur un métier pour lequel les statistiques restent rares et de découvrir qu’il a bien progressé en nombre de professionnels en activité et en chiffre d’affaires réalisé.
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C’est par webinaire que Val’hor a rendu publics le 14 avril les résultats d’une enquête menée en 2021 sur les concepteurs-paysagistes et leur activité en 2020. Combien sont-ils ? Comment travaillent-ils ? Quels sont leurs revenus et quelles en sont les sources ? Voici les grandes lignes de ce qui a été dévoilé.
Le premier volet de l’enquête visait à étudier le parcours des diplômés d’écoles de paysage, à étudier l’âge des concepteurs et leur ancienneté dans le métier.
Le second volet étant pour sa part une étude économique de la profession.
Environ 3 850 concepteurs-paysagistes recensés
Les diplômés étudiés sortaient de six écoles françaises et belges, en reprenant les annuaires de ces écoles depuis 2014, un listing auquel ont été ajoutés les contacts de la FFP, Fédération française du paysage, et la liste des personnes autorisées à utiliser le titre désormais reconnu de concepteur-paysagiste dont dispose le ministère de l’Écologie. Soit en tout 4 700 contacts qui ont servi de base à l’étude, parmi lesquels 3 850 ont été interrogés et un peu plus de 600 ont répondu, soit un taux autour de 13 % de participation.
Il en ressort qu’environ 850 diplômés d’écoles de paysage n’exercent pas dans ce métier. Ils sont en retraite, en recherche d’emploi ou exercent d’autres métiers.
Près de la moitié des concepteurs (46 %) sont dirigeants d’entreprises, 40 % sont salariés et 14 %, autoentrepreneurs.
37 % sont diplômés de l’ENSP (École nationale supérieure de paysage) de Versailles (78), 12,5 % de d’Agrocampus Angers, devenu depuis Institut Agro Rennes-Angers (49), 12 de l’Esaj (École supérieure d’architecture des jardins) à Paris, 11 % de l’Ensap (École nationale supérieure d’architecture et de paysage) de Bordeaux (33), 10 % de l’ENSNP (École nationale supérieure de la nature et du paysage) de Blois (41).
Sur les 1 560 salariés recensés, 40 % travaillent dans le public, 60 % dans le privé, dont 54 % dans une agence de paysage.
1 250 agences de paysage en France
Concernant les 1 700 dirigeants d’entreprises, qui ont pour 1 100 d’entre eux une activité secondaire (paysagiste-conseil de l’État, enseignant…), ils ont un âge moyen de 48 ans et une ancienneté moyenne dans leur fonction de seize ans.
En 2020, on comptait en France 1 250 agences privées de paysage , soit 9 % de plus qu’en 2015, date de la précédente enquête sur la profession. La plupart n’ont aucun salarié (70 %), 20 % en ont entre un et quatre et 2,5 % en ont plus de dix.
Ensemble, elles ont réalisé cette année-là 311 millions d’euros de chiffre d’affaires (contre 241 en 2015). Le chiffre d’affaires maximal de la profession a été enregistré en 2019, une année exceptionnelle : 314 millions d’euros. 2021 devrait également être une bonne année, au-dessus de 2020, selon les premiers retours des professionnels. À noter que 32 % du chiffre d’affaires est réalisé par les grosses agences qui ont plus de dix salariés.
Le chiffre d’affaires est réalisé à 48 % avec de la maîtrise d’ouvrage, 37 % pour les études, 15 % pour le paysage. Et le nombre de projets réalisés se monte à 21 000.
Pourquoi 18 % des diplômés n’exercent-ils pas dans le paysage ?
Du côté des salariés, ils sont 2 150 recensés pour 2 000 ETP, équivalent temps plein.
Leur âge moyen est de 37,5 ans, stable par rapport à 2015. Ils ont en moyenne six ans d’ancienneté dans leur fonction et onze ans dans la profession.
Ils ont pour 54 % une formation de concepteur, 11,5 % d’architecte, 6,5 % d’ingénieur, 6 % d’urbaniste…
Catherine Muller, présidente de Val’hor, a souligné l’importance de ce type d’enquête : « une profession ne peut se développer sans connaître ses chiffres ». Elle souligne qu’une centaine de concepteurs-paysagistes travaillent dans des entreprises du paysage. Sachant que 110 de ces dernières ont plus de 100 salariés, il y a peut-être une corrélation à établir.
Enfin, Claire Gautier, vice-présidente de la FFP, a souligné que 4 700 paysagistes diplômés, à comparer avec 30 000 architectes ou 20 000 urbanistes, « c’est moins important en nombre mais ce n’est pas nul ! ».
Ce qui pose aussi une vraie question : 18 % d’entre eux n’exercent pas dans le paysage. La FFP va se pencher sur la raison de ce constat.
Pascal FayollePour accéder à l'ensembles nos offres :